La newsletter demeure un excellent canal pour relayer vos contenus digitaux et générer des prospects. Dans cet article, nous recensons les 15 erreurs les plus communes rencontrées dans les newsletters. Mais pas de panique, on vous donne également toutes nos astuces pour éviter de les commettre.

Des plus honteuses aux erreurs moralement acceptables, mesdames et messieurs, voici les 5 erreurs inavouables, les 5 erreurs impardonnables et les 5 erreurs qui pourraient nuire à votre performance lors de la diffusion de vos newsletters : 

Les erreurs inavouables

1. Envoyer une newsletter via votre système de messagerie pro ou perso (gmail, yahoo, outlook, free…)

Pour plusieurs raisons, envoyer une newsletter via votre email personnel ou professionnel est totalement contre-productif. 

a. Ces solutions gratuites ne sont pas prévues pour et sont en quelques sortes bridées. 

Votre boîte Gmail standard (non G-Suite) ne vous permet, par exemple, qu’un maximum de 500 emails sur 24h glissantes que cela soit 1 email à 500 destinataires, 20 emails à 25 destinataires … ou un peu de tout ça. Si vous passez votre journée à envoyer des emails, 500, ça part vite.

b. Utiliser la même boite email pour envoyer

  • la newsletter de votre société
  • les dernières exploits des enfants à leurs grands-parents
  • les justificatifs demandés par le club de sport de votre aîné 

est la meilleure méthode pour mixer les destinataires et envoyer un email personnel à un groupe de destinataires qui n’aurait jamais dû le recevoir.

c. L’accord de votre futur lecteur est aujourd’hui une obligation légale, hors ces versions d’Outlook, Gmail et .co ne proposent pas de liens de désabonnements.

2. Envoyer à des destinataires qui n’ont jamais donné leur permission / pas volontairement souscrit à vos newsletters

Cela peut paraître évident, mais trop de sociétés se procurent encore des fichiers emails dont l’origine et l’état d’optin sont plus que discutables, nous en avons d’ailleurs fait un article à lire ici.

 

Petit exemple :

Vous prévoyez d’envoyer votre newsletter sur une base de personnes qui s’est abonnée à une newsletter d’une autre société il y a 7 ans (si le mail est encore bon vous avez de la chance…), qui n’est à priori pas du tout intéressée parce que vous envoyez, et qui au mieux vous classera en spam, et au pire déposera une plainte auprès des services adaptés.

La conséquence : devant ces réactions négatives (plaintes, mise en indésirables), les fournisseurs d’accès emails de vos destinataires empêcheront vos futures communications d'atteindre vos destinataires. Votre IP d’envoi sera alors blacklistée et plus aucun email ne partira de votre base. En d'autres termes, vous serez bloqués. 

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Si vous utilisez une solution d’emailing professionnelle (de type Aweber, Mailchimp, Sarbacane, Sendinblue ou plus performante comme Hubspot), cela peut être résolu rapidement, mais si en plus vous envoyez vos communications via votre gmail pro/perso (partie 1), l’IP bloquée sera probablement la même que celle de votre site web, ou celle de votre box internet. Dans ce cas précis, les internautes ne pourront plus accéder à votre site, et vous devrez vous rapprocher de votre fournisseur internet pour débloquer la situation (cela peut prendre plusieurs jours).

 

3. Envoyer à des contacts désabonnés

Une fois de plus j’enfonce une porte ouverte, mais prenez s’il vous plaît en considération tous les désabonnements de vos destinataires. A part les bouchons, il n’y a rien de plus agaçant que de recevoir à nouveau des newsletters promotionnelles dont on s’est déjà désinscrit. Niveau image de votre entreprise, cela peut également s’avérer catastrophique. 

En effet, des contacts désabonnés peuvent aujourd’hui être de redoutables détracteurs sur les réseaux sociaux.

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Les combines d’il y a 5 ans ne fonctionnent plus, et les internautes ont aujourd’hui pléthore de moyens pour se plaindre.

 


4. Ne pas proposer de lien de désabonnement ni de version en ligne

Pour rebondir sur les parties 2 et 3, il est aujourd’hui impératif de proposer un lien de désabonnement, et très fortement conseillé de proposer une version en ligne de votre newsletter (aussi appelée version miroir).

  • En regard du “Code des postes et des communications électroniques - Article L34-5”, il est obligatoire d'indiquer les coordonnées auxquelles le destinataire peut gratuitement se désabonner. Concrètement et simplement : vous DEVEZ insérer un lien de désabonnement dans vos communications. 
  • La version en ligne, ou “copie web” / "version miroir", n’est pas légalement obligatoire, mais 5 à 10% des cliqueurs passent par ce lien pour consulter votre newsletter… 10% ce n’est pas rien.

Pour ceux qui se poseraient la question, la version en ligne est une version générée automatiquement par votre outil d’emailing et hébergée sur leurs serveurs. Elle permet d’afficher l’email dans votre navigateur et passer outre certains bugs d’affichage (images, mise en page).

5. Ne pas rendre votre newsletter responsive

Dernière erreur inavouable : ne pas rendre votre newsletter responsive, soit adaptable à tous les types d’écran, de l’ordinateur XXL au smartphone en passant par la tablette. Fin 2016, 53% des emails étaient au départ ouverts sur un smartphone (et cette statistique ne cesse de croître). Il est donc impératif que votre newsletter soit de type “responsive design”. 

Nous avons déjà tous reçus des newsletters non adaptées (textes illisibles), avec un agencement trop chargé, et n’avons du coup pas souhaité en lire davantage, et avons encore moins cliqué.
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L’affichage de votre newsletter conditionne l’expérience utilisateur, il serait donc opportun de l’attirer vers votre contenu, plutôt que de lui faire peur !

 

Les erreurs impardonnables

1. Envoyer des emailings non ciblés / ne pas segmenter votre base de données

Les communications que vous envoyez doivent être intéressantes pour vos destinataires. Envoyer une newsletter juste parce que votre Responsable Commercial vous le demande est inutile, et vous risquez d'essouffler une base de données marketing qui n’a que faire de vos promos qui ne les concernent pas. Faites du tri ! Et n’envoyez pas la même communication à tout le monde. Vos prospects / personas n'ont pas les mêmes attentes. 

Vos derniers escarpins en vernis mauve n’intéressent que très peu Julien MARIE LOUISE, 57 ans, de la Plaine des Cafres ; et inversément, le dernier enduit de rebouchage a très peu de chance d’être compulsivement acheté par Maëlis FONTAINE, 21 ans à Saint-Pierre.

Tous les outils d’emailing du marché proposent de segmenter vos envois, ou l’import de listes. Segmentez vos envois, vos prospects vous en remercieront.

 

2. Utiliser une adresse de réponse de type no-reply

Lorsque vous envoyez des newsletters, l’outil que vous utilisez vous propose d’enregistrer une adresse de réponse. Celle-ci a plusieurs finalités :
  • traiter les retours : absence du bureau, boîte pleine, email n’existe plus... 
  • recueillir les questions qu’un destinataire pourrait avoir à vous poser. Passer à côté de cette question pourrait vous priver d’une vente potentielle !

Nous sommes en 2017, et proposer une adresse no-reply est impensable. A l’ère du 2.0, du collaboratif, vous ne pouvez pas envoyer de communication puis fermer le dialogue une fois votre message délivré. Si une marque communiquait avec vous de la sorte, vous inspirerait-elle confiance ?

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C’est toujours plus sympa de répondre à marie@escarpins.fr qu’à noreply@escarpins.fr non ?

 

3. Ne pas proposer de call-to-action (CTA ou bouton d’appel à l’action)

Disons par exemple que vous envoyez votre newsletter pour une raison particulière (enfin, du moins nous l’espérons) car tout message envoyé doit poursuivre un objectif.

  • Vous souhaitez convier vos prospects à un salon
  • Proposer une promotion éphémère sur un produit saisonnier
  • Sensibiliser autour de la sortie de votre dernier service
  • Communiquer autour d’une problématique de vos personas
  • Pousser vos derniers articles de blog

Ces Newsletters ont une finalité non ? Pousser à l’achat, au téléchargement d’une documentation, ou au remplissage d’un formulaire. Facilitez la tâche de vos destinataires et proposez des boutons bien visibles et compréhensibles sur l’action que vous attendez d’eux. Si vous souhaitez en savoir plus sur les bonnes pratiques des Call-To-Actions, Gaelle Céalac vous répond dans cet article.

4. Ne pas penser à tester vos newsletters sur différents fournisseurs email et différents "devices" (appareils si vous préférez)

Vos destinataires utilisent probablement des :

  • FAE (Fournisseurs Accès Email) différents : Google, Outlook, Free,SFR, Orange… 
  • Des services de messageries et webmails différents : Microsoft Outlook, Apple Mail, Android mail, Gmail pour iPhone …

Cette multitude de supports complique la tâche des designers car chacune de ces solutions utilisent des technologies particulières (ah la guéguerre des GAFAM) : un email s’affichant parfaitement sur l’application google de votre iPhone peut arriver complètement cassé sur une adresse Yahoo paramétrée sur le Microsoft Outlook de votre bureau.

Au delà de l’aspect responsive de votre newsletter, il existe des bonnes pratiques à appliquer et à vérifier, donc avant d’envoyer votre newsletter, testez celle-ci en interne sur un maximum de supports (iphone / android / Mac / PC), et un maximum de fournisseurs.

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Notez tout de même que la plupart des outils du marché proposent en natif des simulations de rendus / outils de tests intégrés, ce qui facilite bien la tâche ! 
Vous ne voudriez tout de même pas que LA photo prise par le meilleur photographe de la place arrive en puzzle de 8 morceaux désordonnés ? 

5. Envoyer des newsletters en “full-image”

Pendant quelques années, envoyer une image montrait à vos destinataires, concurrents, que vous saviez envoyer autre chose que du texte.

La contre-partie ? Les fournisseurs d’emails ont vite catégorisé, et à raison, ces newsletters de “publicités”, “promotions”, et les déplaçaient gentiment dans le dossier SPAM (ou pourriel) de vos destinataires. Gmail propose d’ailleurs toujours un onglet pour ce type de communications afin d’alléger votre boîte email principale.

La délivrabilité de vos communications devrait d’ailleurs être LA “métrique” sur laquelle vous devriez vous concentrer : suis-je sûr(e) que mes communications arrivent bien en boîte de réception ?

Jouer sur le ratio TEXTE / IMAGE vous permettra d’optimiser vos chances d’être délivrés en boîte de réception : et idéalement celui-ci devrait être de 60% texte, 40% image.

 

Les 5 erreurs qui peuvent aussi impacter votre performance

Nous venons d’aborder 10 erreurs à absolument éviter si vous souhaitez conserver une e-réputation neutre, voire positive, et optimiser vos chances d’être délivré en boîte de réception. Voici maintenant 5 erreurs à éviter pour améliorer votre R.O.I, “pimper” vos performances.

1. Un objet d’email trop long ou peu attractif

L’objet d’email est la première étape. Si vous n’attirez pas le chaland, vous aurez beau proposer le plus beau contenu web, avec tous les call-to-action qui vont bien, celui-ci ne le verra jamais.

Votre objet d’email ne devrait pas :
  • faire plus de 50 caractères (soit 6 à 10 mots)
  • utiliser de spamwords : gratuits, euros, réduction …
Nous vous conseillons également :
  • de placer les mots importants au début (mots clés de votre communication)
  • d’être implicites mais de susciter la curiosité
  • faire des listes chiffrées : "les 5 meilleures façons de"

Passez du temps à chercher le bon objet, il est primordial. Il n’y a cependant pas de recette miracle et ce qui peut fonctionner un jour n’aura pas le résultat escompté une deuxième ou troisième fois : testez, et testez encore. Les solutions professionnelles vous permettent de faire de l’A/B testing sur un échantillon avant d’envoyer la majorité de la newsletter avec l’objet qui a le mieux performé.

 

2. Ne pas proposer de bouton de partage de la newsletter

Vous avez passé plusieurs heures, plusieurs jours à mettre en place votre newsletter mensuelle et vous êtes fiers de celle-ci (et vous pouvez !). 

Le contenu est on ne plus pertinent mais votre base email ne contient que 1000 destinataires : donnez la possibilité à vos destinataires ravis de devenir vos prescripteurs : laissez-les partager votre contenu (toutes les bonnes solutions du marché le proposent), et cela vous évitera d’arriver dans un email “forwardé, tout cassé” (vous savez le petit bouton retransmettre en haut de votre webmail).

 

3. Ne pas soigner l’ergonomie de votre newsletter

Au delà du responsive qui est primordial et du ratio image / texte à respecter, n’oubliez pas que les visuels sont importants et poussent à la conversion. 

Ne mettez pas une image pour mettre une image, mais plutôt une photo qui illustre vos call-to-action, une infographie qui illustre vos propos.

4. Ne pas vérifier votre newsletter avant envoi

Oublier une pièce jointe dans un email, au quotidien, cela arrive, même aux meilleurs. Envoyer une newsletter truffée de fautes d’orthographe est rédhibitoire et entâche violemment votre professionnalisme. 

Relisez-vous et faîtes relire la newsletter à d’autres collaborateurs.

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Vous avez pensé à cocher toutes les bonnes pratiques : insertion d’images, de call-to-action, liens sur les images, dans le texte…
N’oubliez pas de vérifier que tous vos liens amènent sur les bonnes landing-pages (page d'atterrissage), formulaires.

 

5. Ne pas personnaliser votre nom d’expéditeur et préheader

Enfin, et pour finir sur une note légère, n’oubliez pas de personnaliser votre nom d’expéditeur et votre préheader.

  • Le nom d’expéditeur est “l’alias” qui s’affichera à la place de l’adresse expéditrice. Nous vous conseillons de faire figurer un prénom et votre marque.
  • Le préheader est ce que nous vous pouvez voir au début de nombreuses newsletters : « Afficher cet e-mail dans mon navigateur », suivi de l’adresse postale par exemple.

    Ce que peu de personnes savent c’est que cette phrase est aussi celle qui succède l’objet d’email dans l’aperçu de votre boîte de réception. Gmail reprend par exemple cette première ligne de texte utilisée dans le corps de l’email. Exploitez-le intelligemment pour favoriser l’ouverture de votre Newsletter. 

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BONUS TRACK : Trop d’infos tue l’info

Evitez de construire des newsletters avec trop d'informations. Cela noie l’internaute qui ne clique sur... rien au final ! Privilégiez donc la qualité à la quantité.


L’emailing est loin d’être mort et constitue encore un canal de diffusion efficace de vos contenus digitaux. Tout comme les contenus qu'il relaie, votre newsletter doit de plus faire partie de votre ligne éditoriale, et donc de votre stratégie digitale. Pour en découvrir plus sur le sujet, n'hésitez pas à consulter notre page dédiée, ou à télécharger notre guide sur les étapes à mettre en place pour une bonne stratégie digitale :

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